carte du Morbihan

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Morbihan signifie petite mer, par opposition à Mor-braz, la grande mer océane. ce golfe, large d'une vingtaine de kilomètres et profond de quinze, est né d'un affaissement relativement récent. La mer s'est largement étalée sur un terrain déjà modelé par l'érosion des cours d'eaux: de là proviennent ces découpures, ces estuaires qui pénètrent loin dans l'intérieur, ces îles et îlots innombrables qui font l'originalité du Morbihan. La rivière de Vannes et celle d'Auray forment les deux estuaires les plus importants. Une quarantaine d'îles sont sont habitées; les deux plus grandes sont Arz et l'île aux Moines.

Un mot d'histoire

L’histoire du Morbihan qui s'ouvre avec la campagne de César contre les Vénètes (56 av. J.-C.) fut précédée d'une longue préhistoire encore mal connue qu'attestent sur son sol les archipels de mégalithes, monuments religieux de l'antiquité, pense-t-on.

Le Christianisme y trouva donc un solide terrain d'implantation (fondation de l'évêché de Vannes en l'an 398, Saint Patern premier évêque). Parallèlement à la hiérarchie ecclésiastique, le pays se structure de cadres civils sous l'autorité des comtes de Vannes, puis des ducs de Bretagne. Mais la lutte des Plantagenets et des Capétiens ouvre une longue suite de vicissitudes et de batailles dont la guerre de Cent Ans marquera le dernier épisode. Un homme d'armes illustre cette époque : le Connétable de Richemont, compagnon de combat de Jeanne d'Arc (né à Sarzeau, 1393-1458). Après les sièges d'Auray , d'Hennebont, de Ploërmel, se détache le nom de Vannes où en 1532 fut signée l'union de la Bretagne à la France.

Deux grands chapitres sous le règne de Louis XIV: la fondation de la Compagnie des Indes par Colbert (1664) et l'essor de Lorient, -l'exil à Vannes du Parlement de Bretagne (1675-1690) en sanction d'un esprit d'indépendance précurseur de la Révolution et de la Chaouannerie animée par Cadoudal. L'épisode le plus saillant de ces tristes années : le débarquement des émigrés à Quiberon (1795).

Depuis le XIX" siècle, l'histoire du Morbihan se confond avec l'histoire de France. Le mémorial et le cimetière national de Sainte-Anne­d'Auray attestent l'ampleur de sa contribution patriotique.

 

La géographie

 

Au centre méridional de la Bretagne, le département a pour noyau principal le territoire de l'évêché de Vannes d'avant la Révolution auquel furent adjoints à l'ouest quelques cantons de Cornouaille, au nord-est la partie sud de l'ancien évêché de Saint-Malo (Brocéliande, Porhoët), au sud-est une parcelle de la rive gauche de la Vilaine. Il aune superficie de 680000 hectares (le 10e de France pour l'étendue), une population de 520000 habitants (densité 73, 18e rang français) dispersée en agglomérations sur les côtes ou au croisement de routes.

Sa longueur moyenne de 100 à 120 kilomètres est double de sa largeur, son pourtour de 500 kilomètres.

Le point le plus élevé (297 rn) se situe à Botquélez près de Gourin, dans les Montagnes Noires. A l'exception de cette chaîne, au nord-ouest, l'ensemble du département a plutôt l'allure de plateaux boisés (Camors, Lanvaux) coupés de vallons à une altitude moyenne d'une centaine de mètres (Locminé, Rohan 110; Josselin 70; Questembert 90). Massifs forestiers importants au nord (Paimpont, Quénécan, Conveau).

Deux fleuves principaux à l'ouest: le Blavet (150 km) et le Scorff (70 km) qui unissent leurs eaux dans la rade de Lorient; à l'est: la Vilaine (220 km) grossie de l'Oust dont le cours morbihannais est fondu dans le canal de Nantes à Brest. Nombreux affluents secondaires : le Ninian, la Claie, l'Arz, l'Aff.

La côte, très découpée (150 km sans tenir compte de multiples anfrac­tuosités secondaires) est protégée d'une barrière d'îles: Groix (476 hectares), Belle-I1e (8760), Houat (291), Hoedic (209). Elle est longée des courants du Gulf Stream qui concourent, avec l 'exposition au midi, à un climat sans doute humide (davantage à l'intérieur) mais très doux et très égal. La température moyenne (11°7) oscille I 'hiver entre + 5" et + 6", l'été entre 16° et 18°. Minimum absolu: -3° en février; maximum: 30" juillet. L'air fortement iodé des algues qui tapissent les rochers est particulièrement vivifiant.

 

L'agriculture

 

Le département est essentiellement agricole: 45 000 exploitations font vivre 140000 personnes, plus de 50% de la population active. Quoique la polyculture domine un peu partout, on peut distinguer une région littorale avec spécialité du maraîchage et des primeurs: une région centrale dont les bovins (race pie-noire) et les porcs (240000 têtes, revenu égal à celui des produits laitiers) constituent les principales ressources. La région nord est par excellence la terre des céréales (600000 quintaux de blé, le double des besoins locaux) et des pommes de terre de semence (20000 tonnes). Très gros essor partout de l'élevage avicole (12000 tonnes de viande de poulet). Le revenu brut des exploi­tations se chiffre autour de 40 milliards (anciens francs).

Les terres incultes représentent 70 000 hectares, et les bois 58 000, surtout des résineux transformés en poteaux de mines et exportés par mer au départ de Vannes (port accessible aux navires de 800 tonnes) et de Lorient (600000 tonnes de trafic annuel, toutes marchandises, principalement charbon).

 

 

La marine

 

Lorient est surtout un port de pêche (Keroman), le second de France après Boulogne, le premier de l' Atlantique, -et un port de guerre qui reçoit des milliers de visiteurs. Cette importance ne doit cependant pas faire négliger les ports de second plan (Locmiquélic, La Trinité, Quiberon, Étel, Groix, Le Palais).

Autre grande richesse maritime: l'ostréiculture. Sur plus de 2000 hectares de parcs, 3 000 journaliers produisent 4 000 tonnes de «portugaises», presque autant de « plates » et fournissent les naissins aux ostréiculteurs de la France entière (400 millions certaines années). Gros centre de mytiliculture sur l'estuaire de la Vilaine.

Le Morbihan compte au total environ 6 000 inscrits maritimes.

L'industrie

 

De ces deux secteurs agricole et maritime dérivent presque toutes les industries locales. Même la sidérurgie (forges d 'Hennebont, aciéries de Ploërmel) sont tributaires de la mer, la récupération des ferrailles provenant en grande part de la démolition des bateaux.

Mais d'abord leur construction: à l'arsenal militaire de Lorient, certes (3 500 personnes) et aussi tout le long du rivage sur des chantiers navals grands ou petits; le plus important, celui de La Perrière à Lorient. Et dans la région de Lorient les trois usines de kaolin qui extraient du sol 100 000 tonnes par an (80% de la production française), Pêche et agriculture ont donné naissance à des fabriques d'engrais, d'aliments pour le bétail, à des salaisons et à des conserveries, -les bois à de nombreuses scieries en rapport surtout avec le bâtiment. C'est la plus grande famille industrielle du Morbihan (12000 ouvriers, 8 milliards d'anciens francs de chiffre d'affaires) et la reconstruction de Lorient, proche de son terme, ne suffit pas à expliquer cette prospé­rité; surtout le goût populaire d'investir le capital dans des biens immobiliers

Le folklore

 

Le goût populaire, il n'est que d'ouvrir les yeux pour le découvrir sous ses multiples aspects. Certains d'entre eux, il est vrai, tendent à s'estomper, tels les beaux « atours » : les chapeaux de velours et les gilets à boutons des hommes, les tabliers brodés et les châles des femmes. On ne les voit plus guère qu'aux grandes fêtes, aux pardons... et dans les cercles celtiques, ces conservatoires du folklore qui relèvent la mode du costume chez les jeunes. Eux le revêtent par coquetterie, leurs parents le portaient par tradition, ce n'est plus tout à fait la même chose...

Pourtant, les coiffes appartiennent encore à la vie quotidienne; vous en verrez à profusion le samedi, sur le marché de Vannes, portées par les maraîchères des environs. La coiffe de Vannes se caractérise par ses ailes tombantes; au Faouët et à Guémené elle prend la forme d'un petit triangle posé à plat sur les cheveux, la pointe en dehors; à Baud, un bonnet de dentelle terminé par trois bandes, deux latérales sur les épaules, la troisième verticale sur le dos, on l'appelle le capot. D'Auray à Lorient, elle ne se différencie que par de menus détails, dans l'ensemble soulevée au-dessus de la tête comme un petit mono­plan; son complément indispensable, une guipure de broderie très ouvragée qui descend sur le dos comme un col de matelot; au contraire à Sarzeau et dans les îles du Golfe, ce châle dentelé est-il arrondi comme le filet brodé qui encadre les cheveux. Au-delà, au pays gallo, la coiffe n'est plus qu'un bonnet de tulle sans style qui d'ailleurs se perd chaque jour davantage.

Par contre le mobilier (chêne, hêtre) du pays gallo (armoires, horloges, lits-clos) est-il aussi beau, dans les fermes et dans les manoirs, que celui de la région bretonnante, attestant également la qualité des ébénistes d'Auray et de Rochefort-en- Terre, artisans et artistes.

 

L'art

 

Ils sont les petits-fils de ceux qui, jadis, ouvrageaient les jubés et les retables des chapelles après les avoir bâties: le bois et la pierre furent leurs matériaux de choix, la sculpture et l'architecture le mode d'ex­pression de leur art, un art populaire traduit selon un atavisme, une mentalité, des conditions de vie propres, même si les modèles ne furent pas d'inspiration locale. Comme la Normandie a prêté ses idées et ses formules à la Bretagne du nord, le sud du pays -le Morbihan est tout pénétré d'influence monastique angevine ou saintongeaire. Ce qui explique le nombre d'édifices romans (Saint-Gildas de Rhuys, Langonnet, la cathédrale de Vannes).

Avec le développement des abbayes cisterciennes, le mouvement de piété issu des Croisades et des prédications de Saint Vincent Ferrier, s'implante le gothique, grandit le flamboyant (Le Faouët, Kernascléden, Saint-Avé, Rochefort-en-Terre, Josselin). Enfin la Renaissance et l'art classique ont laissé leur empreinte à Notre-Dame de Quelven, à Bieuzy; le goût italien se retrouve aussi bien au château de Kerlevenan de Sarzeau qu'à la chapelle latérale de la cathédrale (devant le cloître), ce dernier exemple typique du penchant morbihannais pour les arrangements composites.

La même mosaïque de conceptions se retrouve dans les clochers à flèches élancées sur des tours rectangulaires (Merlevenez, Hennebont, Bubry, Saint-Nicàdème) ; dans les croix et les calvaires si nombreux à l'entrée des cimetières, des églises et aux carrefours; dans les fontaines dont certaines ont l'allure de petits oratoires (Saint-Nicodème de Pluméliau, Saint-Jean du Poteau de Plumelin, Saint-Cornély de Carnac) voués au culte du saint paroissial.

La statue est bien entendu à la place d'honneur de l'église, statues de truculence naïve mais qui dénotent un esprit d'observation aiguisé, comme celui qui se remarque sur les saints des vitraux anciens (Le Faouët, Stival, Quéven). Les plus belles réussites de vitraux modernes : à Tréhorenteuc et à Saint-Gildas-de-Rhuys, et dans la sacristie de cette ancienne abbatiale, l'un des plus riches trésors du Morbihan, l'un des mieux mis en valeur avec celui de la cathédrale où sont déposées les plus belles pièces d'orfèvrerie religieuses du diocèse.

 

Châteaux et manoirs

 

Autour des anciennes forteresses souvent disparues, plus souvent debout mais en ruines (Suscinio, Elven), parfois encore bien vivantes (Josselin, Pontivy), se sont élevés jadis de nombreux châteaux ou manoirs dont quelques-uns ont conservé leur caractère féodal (Tré­cesson, Comper). La plupart toutefois ont abandonné tout port mili­taire pour ne plus être que des demeures de plaisance. Nombre de ces gentilhommières transformées à maintes reprises au cours des âges ne se distinguent que par une architecture archaïque, une tourelle accolée servant de cage d'escalier, un fronton « noble » ou un porche armorié. Nombre aussi maintiennent très fière attitude avec corps de logis seigneurial flanqué d'ailes et de communs au fond de parcs verdoyants. Il est peu de paroisses qui n'en possèdent au moins deux ou trois spécimens, quelques unes beaucoup plus. La presqu'île de Rhuys, le pays d'Auray, la région de Josselin et de Rochefort sont terres de prédilection des manoirs.

 

 

Les pardons

 

Tous les chemins, dit-on, mènent à Rome. Ceux de Bretagne à Sainte Anne-d 'Auray, son lieu saint par excellence, tout à la fois son Lourdes et son Verdun. C'est ici qu'il faut venir pour communier avec le peuple dans sa foi.

Pas seulement aux grandes fêtes, quand les chants grégoriens montent de l'esplanade comme les cris de l'aigle de l'Évangéliste. Plutôt dans le silence du soir éclairé de la flamme jaune des cierges devant la statue miraculeuse. Les foules parties, les pèlerins individuels les relaient : des marins sauvés du naufrage, des soldats préservés du feu, des paysans, des gens du monde. Les Annales comme les ex-voto de la basilique attestent les innombrables grâces dues à la protection de sainte Anne,

« archiduchesse de Bretagne ».

C'est aussi à Sainte Anne-d 'Auray que la Bretagne a été solennellement consacrée à la Vierge (1954). Tant de sanctuaires lui ont été élevés en Morbihan, tant de « pardons » en attestent la dévotion !

Pardon: application spécifiquement bretonne d'un sentiment universel, une fête religieuse où, à grands renforts de prières, de cantiques et de cierges, le peuple chrétien venait quérir les indulgences qui pardonnent. Aussi les pardons de campagne où l'élément profane s'est moins mêlé, sont-ils moins importants peut-être mais plus conformes aux originaux, telles ces assemblées paroissiales si dévotes envers le saint local, presque toujours détenteur d'une spécialité médicale ou vétérinaire... Saint Cornély de Carnac est le grand protecteur des bestiaux, saint Éloi des chevaux, saint Christophe des chevaux-vapeur. Beaucoup d'autres guérissent des maux de tête ou de dents, des rhumatismes ou de la cécité!

Il faut voir là surtout une survivance de pratiques très anciennes, canalisées par le clergé et tolérées par la Hiérarchie. Mais la majorité de cette hagiographie n'est pas reconnue par Rome.

 

 

Calendrier des principaux pardons du diocèse: Baud (N.-D. de la Clarté) 1 er dim. juillet. -Carnac (St-Cornély) 2e et 3e dim. de sept. Le Faouët bourg 1 er dim. oct., Sainte-Barbe dern. dim. juin, Saint­Fiacre 4e dim. juillet. -Gourin (St.Hervé) dern. dim, sept. -Groix (bénédiction de la mer) 24 juin. -Guidel (N.-D. de Pitié) dim. ap. 15 aôut. -Hennebont (N.-D. du Vreu) dern. dim. sept. -Josselin (N.-D. du Roncier) 8 sept. -Locminé (St-Colomban) le dim. le plus près du 24 juin. -Lorient (fête de la Victoire) 1 er lundi d'oct. ­Ploërdut (N.-D. de Crénénan) dim. ap. le 15 août. -Plurnéliau (St-Nicodème) 1er dim. d'août. -Pontivy (N.-D. de Joie) le dim. ap. le 8 sept. -Pont-Scorff (St-Aubin) le 1 er dim. de mars. -Quelven (Notre-Dame) 15 aôut. -Rochefort-en-Terre (N.-D. de la Tronchaye) dim. ap. le 15 août. -Sainte-Anne-d ' Auray 26 juillet (ouverture des pèlerinages le 7 mars, clôture dim. du Rosaire). -Vannes: Saint­Patern 2e dim. ap. Pâques, Saint-Vincent-Ferrier 1er dim. mai.

 

 

La langue

 

Bien sûr parle-t-on partout français en Morbihan. Mais le breton se parle aussi à l'ouest d'une ligne théorique Rohan-Sarzeau. Malgré l'influence des cercles celtiques qui sont aussi des cercles culturels, il tend à régresser tout en demeurant solidement enraciné dans les couches rurales de la population.

Surtout dans la composition des noms, noms de famille et noms de lieux, la plupart formés d'une syllabe initiale: Plou (par altération Pleu, Plu, Plo : Plouay, Pleucadeuc, PlumeJin, Ploërmel), Lan (Lanester, Landévant), Loc (Locminé). Tous incluent l'idée de localité religieuse : Ploërmel, paroisse de saint Armel; Locmaria, un lieu voué à la Vierge. Les préfixes Ker ou Ti, qui se rencontrent plutôt dans les noms de hameaux, signifient: maison, demeure. Et bien des noms communs se retrouvent dans les mots d'usage courant: avel (vent), coat (bois), mor (mer), pen (pointe). A commencer par le nom du département (Morbihan = petite mer), le seul de Bretagne à porter un nom breton !

 

Les mégalithes

 

Des mots morbihannais par excellence, ceux qui se rattachent à la famille des mégalithes, et le Morbihan leur patrie d'élection. On distingue principalement :

-les menhirs (ou peulvens) : pierres levées. Ils sont disséminés très nombreux sur tout le Morbihan, à l'intérieur (Lanvaux) et davantage sur les côtes (les îles du Golfe, Rhuys, Quiberon, Erdeven). Les plus importants et les plus célèbres: les alignements de Carnac (Le Menec, Kermaria, Kerlescan).

-les dolmens: tables de pierre posées sur des menhirs. Le plus connu : la « Table des Marchands » à Locmariaquer; mais il en existe d'autres à Quiberon, à Crach, à Locoal-Mendon, à Erdeven, à Hennebont...

-les cromlechs: des pierres vertica]es disposées en cercle. L'exemple typique: le double cromlech de l'îlot d'Er-Lannik, dans le Golfe, à demi-immergé;

-les galgals : des tumulus renfermant une crypte. Également dans le Golfe, celui de Gavrinis aux parois de pierre sculptées de dessins énigmatiques, a été visité par les savants du monde entier. Le tumulus de Tumiac en Arzon et le Mont-Saint-Michel de Carnac se rattachent à cette même catégorie de monuments mégalithiques.

 

Tous ont fait l'objet de fouilles importantes au XIXe siècle. La plupart des objets qui y ont été trouvés (pierre taillée ou polie, fer, bronze, argile) sont conservés aux musées Miln de Carnac et Château-Gaillard de Vannes.

 

Les sports

 

Dans les villes et la plupart des stations balnéaires on trouvera des courts de tennis et des golfs miniatures, de même des jeux de plage, des canoës et des pédalos de location.

Le yachting se pratique sans danger sur les plages et dans les baies abritées (Damgan, Rhuys, Quiberon, Lorient); sur le Golfe aussi, mais les courants nécessitent une certaine expérience. Les écoles de voile se développent d'année en année: actuellement à Lorient, Qui­beron (Le Rohu), Vannes (Conleau), Sarzeau (Penvins).

La pêche est fructueuse sur tous les cours d'eau qui abondent en poisson, truite surtout, saumon dans l'Ellé, brochets et perches dans les étangs. La côte de Quiberon et de Belle-Ile est très favorable à la pêche en mer.

Le gibier à plume et à poil peuple bois et landes; bécasses et canards sauvages sur les marais (Billiers, Sarzeau) et au fond du Golfe et des bras de mer. On chasse à courre (chevreuil, cerf, sanglier) dans les forêts. Mais il est nécessaire d'être affilié à une société, la chasse étant presque partout gardée.

 

La gastronomie

 

A défaut d'en trouver une liste complète dans le petit livre, devenu rare, écrit par Curnonsky sur les bonnes tables de Bretagne, voici les principales spécialités gastronomiques du Morbihan :

Consommés: potage au lard paysan et aux légumes (choux de Séné et de Lorient, carottes de Plouhinec, navets de Belle-Ile, oignons d'Erdeven et de Plouharnel); soupe au poisson (la cotriade de Lorient

et de la Trinité).

Fruits de mer: huîtres de Penerf (portugaises) ou du Golfe (plates), moules de Trehiguier, cr~vettes roses des îles, homard ou langouste de l'île d'Houat à l'armoricaine et au kari à Lomener.

Poissons: sardines grillées de Quiberon, bar de Sauzon, thon frais d'Etel, truites et saumons du Scorff.

Charcuterie: jambon blanc de Vannes, andouille de Guemené et de

Plouay (coquille de beurre demi-sel).

Rôtis. canard sauvage de Rhuys aux châtaignes de la Vilaine, gigot de pré salé de Sarzeau ou de Billiers.

Légumes: haricots verts ou petits pois de Lorient ou de Camors, pommes de terre saucisse rouge de Pontivy.

Fromage: de la Trappe (Thymadeuc ou Campénéac).

Dessert: gâteau de Lorient, petites galettes de Sainte-Anne. Fruits: pommes de Pluvigner, cerises de Limerzel ou de Lochrist.

Crus: cidre de Ruffiac et de Guidel, eau-de-vie de Ploërmel.

Même si ces mets locaux ne sont pas portés à la carte, mettez-vous à table de confiance: le Morbihan, disait encore Curnonsky, est pays de bonne chère, de fines caves... et il s'y connaissait !